Entre le poids plume (c’est lié à son jeune âge), je nomme (jeune homme) à ma gauche Howlin’ Banana Records et le poids lourd, j’appelle à ma droite Born Bad Records, cette soirée tient du combat de boxe entre deux des labels rock les plus « sexy » de l’Hexagone.

Avec Our decision (2025, Born Bad), sixième album en vingt années d’une existence électrique et rock’n’roll, les Parisiens de Frustration poursuivent, avec leur cold-wave épileptique, sombre et rageuse, leur croisade intègre hors des terres de l’underground post-punk.
Poursuivant l’ouverture de leur pop shoegaze psychédélique au clubbing synthétique Madchester, les Parisiens du Bryan’s Magic Tears inventent sur leur quatrième album, Smoke and mirrors (2024, Born Bad), la formule parfaite unissant Ride, Happy Mondays et The Jesus and Mary Chain.
Johnny Mafia, l’explosif quatuor de Sens poursuit sa conquête powerpop et punk-rock, sans rien perdre de sa puissance et de son inventivité.
Avec A journey that never was (2025, Born Bad), le Bordelais Arthur Satàn émerveille avec sa pop-rock baroque et sa folk-prog psychédélique. Les Beatles et Kevin Ayers, les Kings et Supergrass tournoient dans ce bal infernal ancré dans les sixties et dédié à la musique anglaise, où mélodie et folie harmonique règnent en maîtres de la modernité.
Les Rochelais de The Big Idea viendront fêter la sortie de leur sixième album. Un nouveau cap noisy, puissant et en transe instrumentale psychédélique, annoncé par le single Tangerine’s Tango (2025, Howlin’ Banana).
Entre punk, guitare no-wave, clavier lo-fi et énergie foutraque, les quatre Marseillais de Technopolice débarquent en francophonie urbaine avec Chien de la casse (2025, Howlin’ Banana).

Retour à La Sirène pour le quintet de Brighton, Ditz, avec un deuxième album (Never Exhale, 2025) qui confirme toute la puissance vengeresse et cathartique de cette musique adoubée par Sa Majesté Joe Talbot (Idles). Emmenés par le charisme androgyne de leur chanteur, le quintet concasse des tourbillons de noise-rock, de hardcore mélodique et de post pop-punk avec une puissance et une intensité rare.
En quelques singles et EP intenses et quelques concerts à couper le souffle, les trois trublions dublinois de Yard ont propulsé au sommet la lourdeur toxique des kicks de Death Grips et la puissance de Prodigy. Un post-punk électro-noise explosif désormais élevé au rang d’alternative dansante à notre monde poisseux.
Au fil des huit titres de leur dernier album (Standardized, 2024), Stuffed Foxes bâtit peu à peu une fascinante danse macabre et lumineuse. Une ronde sabbatique où les ténèbres de Swans, le shoegaze de My Bloody Valentine et la folie psychédélique de Spiritualized se donnent la main.
Tout nouveau projet solo de Clément Caillierez, batteur et chanteur des désormais légendaires Psychotic Monks, Lila Sober propose, entre folk et musique concrète et industrielle, un intense et bouleversant retour à l’intime.
Avec McCartney, It’ll Be OK, le quatuor britannique University, livre son premier album studio. Ici, l’humour grinçant se mêle à l’énergie brute, viscérale et imprévisible…
Knives arrive de Bristol, comme Idles… Knives aime autant le post-punk coupant que le hardcore aiguisé. Knives donne des concerts taillés au scalpel, brutaux et conviviaux… Des premiers couteaux.
Yeah Yeah Yeah Yeah, Y’A… Friedberg dans la place. Avec un sens inné dans l’écriture d’une pop fraîche et élégante, le quartet féminin invente l’indé funky. Comme une respiration, une virgule, une bulle de champagne dans cette soirée bodybuildée.