En mai, un premier concert de sortie de résidence, réservé aux abonnés, avait conquis la salle du Cap… H-Burns la retrouve aujourd’hui pour ce voyage initiatique sur les terres de Léonard Cohen, aventure qui le taraude certainement depuis l’enfance. La mort en 2016, du poète et chanteur canadien, à 82 ans, a certainement accéléré l’urgence, pour Renaud Brustlein, de rendre hommage à celui qui a forgé son goût pour le folk et les mots chantés. À la tête des cordes et des voix de son Stranger Quartet, il se plonge donc, avec sobriété et une grande élégance, dans le répertoire des dix premières années de l’œuvre de Cohen (de Songs à New Skin for the Old Ceremony), pour un album enregistré à l’ancienne (Burns on the Wire, soit le huitième solo d’H-Burns) et une tournée. Le projet est bien plus qu’un simple « tribute », car pour donner âme et chair à cet acte d’amour et de transmission, du plateau du Mont Royal à la rue Sainte Catherine à Montréal, du Chelsea Hotel de New-York à son monastère bouddhiste sur les collines d’Hollywood, il s’est véritablement immergé dans les lieux marquants de la vie du chanteur poète. Une véritable étincelle qui rallume, chaque soir de concert, le souvenir et la mémoire de cette immense et humble artiste, à l’impressionnant répertoire écrit ou chanté.