Avec sa combinaison bleu-noire très graphique et ses chorégraphies contemporaines inventives, Océane Colom a rapidement imprimé sa marque dans la chanson électro française, conquérant un public totalement en phase et enchaînant les festivals en 2019 alors qu’elle n’a toujours pas sorti d’album.
Adolescente, en Avignon, elle avait troqué ses cours de classique pour créer cette danse de combat à l’énergie débordante, faite de mouvements déstructurés, saccadés et robotiques. Avec Toï Toï (2020), alors que les quinze chansons militantes, féministes et écologistes sont rapidement certifiées disque d’or, Suzane s’impose finalement en Révélation Scène aux Victoires de la Musique. Même succès et fulgurance pour l’album Caméo (2022), où elle passe à une tenue immaculée pour chorégraphier ses mélodies parfaites, entre chanson, rap et électro. Côté texte, son engagement se poursuit contre la domination masculine, l’homophobie, les violences sexuelles… Il y a quelques mois, elle lançait comme un coup de poing sur les réseaux la vidéo communautaire Je t’accuse, au texte exutoire mettant directement en cause la justice et l’État français pour leur inaction face aux violences sexuelles et sexistes. Un beau prélude à ce quatrième album, attendu à l’automne, et qui l’emmènera — toujours pleine d’aplomb, de malice et de fièvre — jusqu’à la scène de La Sirène, qu’elle foulera pour la première fois !