Le saxophone ténor et la ribambelle de machines de GUiLLAUME PERRET placent le « jazz contemporain » sur orbite dans des territoires sidéraux inexplorés, où métal, groove, punk, funk et électro gravitent dans un nuage stellaire électrique et psychédélique. Un peu à la manière du Weather Report de Shorter et Zawinul en son temps, le savoyard et son ELECTRiC EPiC (Jim Grandcamp, Philippe Bussonnet et Yoann Serra) concassent les influences en inventant un son unique, une sorte de jazz « fusion » si le mot n’avait été autant galvaudé à force de démonstrations techniques stériles. Ce n’est pas le cas ici et comme chez l’illustre Magma, l’énergie et la puissance sont bien au cœur de l’alliage sonique, et les développements « progressifs » parlent avant tout aux sens et à l’imaginaire. Le boss new-yorkais John Zorn signait leur premier album sur son label, avant de proposer à GUiLLAUME PERRET d’intégrer la prolifique série des Masada Book. Troublant, envoûtant, exaltant, à l’heure de leur deuxième album (Open Me), ce jazz d’une nouvelle ère continue à libérer ses particules torrides.
Les nantais de SiDONY BOX (Elie Dalibert / sax alto, Manuel Adnot / guitare, Arthur Narcy / batterie) ont inventé en trois albums le power free jazz métal trio, explosant les étiquettes en furieuses et acrobatiques improvisations électro- acoustiques qui propulsent l’interstellar Space de John Coltrane sur les terres du post-rock.