Que ce soit en duo avec Ropoporose ou en groupe avec Namdose l’an passé (associés aux Bruxellois de BRNS), Romain et Pauline sont des habitués de La Sirène… Après une poignée d’EP et deux albums parfaits (Elephant Love et Kernel, Foreign Moons), le frère et la soeur vendômois s’attaquent l’illustration musicale du premier film de John Carpenter, Dark Star, sorti en 1974. Véritable ovni de science-fiction, curiosité vintage emplie d’un psychédélisme parodique assumé et défrichant déjà les thèmes chers au cinéaste américain (passé par La Sirène en octobre 2018), ce huis clos sidéral, existentiel et parfaitement kitsch, joue de la dérision (2001 L’Odyssée de l’espace) tout en ouvrant la voie à des sujets qui exploseront plus tard pour le grand public avec les cycles de Star Wars ou Alien. Dans cette réinterprétation d’un déjà vieux futur imaginaire, Ropoporose s’aventure en orbite instrumentale à plusieurs millions d’années lumières avec le remaniement de la bande-son façon post-rock et bricolo pop-noise. Entre Neu! et Sonic Youth, Blonde Redhead, Yo La Tengo et Stereolab, ce magnifique ciné-concert déjanté est également un album de neuf pièces instrumentales et galactiques (chez Figures Libres Records).