Brian Tristan est simplement une légende du rock indé. Il devient Kid Congo en formant à L.A. le mythique Gun Club avec Jeffrey Lee Pierce. Après une escapade chez les Cramps, il rejoint Nick Cave à Berlin pour intégrer les Bad Seeds, le temps de deux albums (Tender Prey et The Good Son). Puis, l’Angeleno mexicano à la moustache impeccable forme Congo Norvell et se lance dans une discrète carrière solo. Gentleman affable et guitariste séminal, arpentant toujours son bayou rêvé en quête du blues originel, il ressuscite merveilleusement, avec ses Pink Monkey Birds, une époque où le rock’n’roll restait avant tout un combat mystique pour la sauvegarde de l’esprit saint.
Depuis ces collines blanches, le fou au sourire idiot et aux mille voix contemple un demi-siècle de psychédélique rock… En dix ans et quinze albums, à la recherche de l’accord électrique cosmique parfait, ce couple de New-Yorkais a fait de White Hills un bastion imprenable du « space rock ». Plus violent que les Flaming Lips et Spiritualized, plus esthète que Spacemen 3, plus stoner que Brian Jonestown et Tame Impala, Dave W. (guitare, chant) et Ego Sensation (basse, chant) concassent avec une rare intensité, krautrock, post-punk et psyché-rock, dans un magma incandescent en permanente transformation. Preuve à l’appui : découverts hier par le pape anglais de la carbonitude psychédélique, Julian Cope en personne, on les retrouve aujourd’hui au cinéma dans le Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.