C’est avec deux albums que Sébastien Tellier revient à La Sirène. Simple Mind, d’abord, rétrospective en relecture minimaliste d’onze de ses chansons. Domesticated, ensuite, sixième album solo, six années après L’Aventura, quelques BO de film (Saint-Amour, Marie et les naufra-gés, A Girl is a gun), un disque pour la danseuse Dita Von Teese et le projet Mind Gamers. Toujours ancré dans son électro fantaisiste, sa pop ironique et tranformiste, l’excentrique dandy barbu, désormais marié et père, se dit apaisé et écrit donc un album-concept sur le bonheur et les interrogations domestiques. Mixé par Corentin Kerdraon et Nicolas Chataing (PNL), marqué par l’utilsation de l’auto-tune sur la voix auto-ironique de ce crooner éthéré et futuriste, l’album est raffiné, lumineux, voluptueux. Franchement électro, aussi, comme habité des fantômes sonores de Versailles, Detroit et Manchester, dans ce savant puzzle contemporain sacrant l’auteur-compositeur le plus passionnant de la génération french-touch.

Quand il ne travaille pas pour Charlotte Gainsbourg, Flavien Berger, Sébastien Tel-ier ou François and the Atlas Mountain, le multi-instrumentiste belge d’origine rwandaise David Numwami met de la chanson française dans ses beats pour une joyeuse et languissante dream pop électro.