Une certaine idée de la variété française de qualité connaît un vrai retour en grâce avec, par exemple, le succès du premier album de Juliette Armanet (Petite amie, double platine et album révélation des Victoires de la Musique). L’influence de Michel Berger et Véronique Sanson y était claire, revendiquée, comme celle de William Sheller et d’Alain Souchon. Cette chanson populaire chic, comme ce goût pour une pop intemporelle, la compositrice, pianiste et chanteuse la transcende, à grands coups de disco et de french touch, dans son nouvel album, Brûler le feu. Sur cette nouvelle puissance orchestrale et ses rivières d’argent de dance music (produit par Sebastian, Yuksek, Julien Delfaud, Victor Le Masne, Bastien Dorémus et Marlon B), autour de ce piano-voix très inspiré, on retrouve donc une franche touche de Daft Punk et de Sébastien Tellier, mais aussi de Donna Summer et de Christophe. Dans ce péplum disco intime et très malin, où chaque chanson décline sa palette de sentiments, Juliette Armanet nous emmène sur ses terres de passion et de désir, de fougue et d’excès. Dans un genre d’empire des sens où sa voix incandescente grimpe aux sommets, sur disque comme en scène, pour une Sirène déjà complète !