SERPENT
Ils avancent à bas bruit, sournois et menaçants comme cette époque incertaine. Les morsures, multiples, n’en seront que plus terribles. Celle des guitares qui cisaillent méthodiquement l’espace, celle d’une rythmique qui tranche à vif, et cette voix convulsive, belliqueuse, qui ne lâchera le morceau qu’une fois vaincu, exsangue, au terme d’un assaut éclair. Post-punk, post-funk et post-moderne, Serpent déchiquette aussi les étiquettes, et ce premier EP sans sommation porte un nom de manifeste : Time for a rethink (Il est temps de repenser). Remise à zéro, certains parmi ces cinq assaillants étaient en recherche d’une pulsion primitive, comme on le dit du cerveau lorsqu’il ne fonctionne qu’à l’instinct. Parmi eux, on reconnaîtra Mathieu Lescop, chanteur échappé jadis d’Asyl et qui a depuis réussi l’épineuse équation d’une cold-wave française aux réchauffements pop sur deux albums (Lescop et Echo) remarquables et remarqués. En parallèle à cette voie solitaire, qu’il poursuit sans presser le pas, Mathieu Lescop cherchait à retrouver l’excitation jouissive de l’électricité, de l’écriture collective et intuitive sans cadastre et à assouvir par là des envies d’embrasements.
BIGGER
Au départ il y a deux jeunes hommes, l’un Irlandais, Kevin Twomey, l’autre Français, Damien Félix. Le feu et la glace, le premier bouillonnant virevolteur, le deuxième réfléchi bidouilleur. Les deux éléments se complètent, s’attirent, parfois s’opposent dans un but commun, faire du bel ouvrage, créer de l’émotion.
L’ambition est grande, de deux ils passent à cinq, Ben Muller aux claviers, Antoine Passard à la batterie, Mike Prenat à la basse. Les premières scènes commencent, le groupe se fait rapidement remarquer, enchaîne les dates et se voit programmé aux Transmusicales de Rennes, aux Eurockéennes de Belfort ou encore au Bataclan.
Elégant, raffiné, parfois brutal, le son est ample, au service d’une pop alternative classieuse. Soucieux de créer son identité singulière et d’élargir son horizon rock, BIGGER enrichit son univers de sonorités orientales, de percussions latines et emprunte au classique ses cuivres, ses cordes et autre clavecin dans des morceaux épiques, où la gouaille irlandaise fait rage. Cet assemblage de pop gainsbourienne, de culture anglo-saxonne, d’énergie rock, de langage cru et de poésie libre fonctionne à merveille et s’affirme lors de concerts intenses et fiévreux.
LIV ODDMAN
Influencé par des artistes d’horizons différents, de la pop UK jusqu’au hip-hop américain, en passant par les grands noms de la chanson, Liv Oddman dépeint une esthétique tranchée.
Son premier EP sort en avril 2023, intitulé EARLY SINGLES, traduit bien cette volonté : 5 morceaux de couleurs différentes mais réalisés d’un même coup de pinceau.
Liv Oddman produit en jouant suffisamment avec les codes pour les renverser, laissant place à une musique instinctive. Si dans un premier temps il s’est tourné vers l’anglais pour poser sa voix sur ses productions, c’est aujourd’hui dans sa langue natale que le projet va s’écrire.
Ces morceaux en français, il les défend sur scène. L’occasion de rendre hommage à sa passion partagée avec sa sœur pour le théâtre, elle qui le met en scène. Avec un naturel qu’ils travaillent ensemble depuis sa première date, il oscille entre interprétations et lâcher prise électrique.
En somme, un jeune artiste de 21 ans aux ambitions importantes et à la vision artistique novatrice.
MADMADMAD
Le groupe de musiciens MADMADMAD est né d’une rencontre en studio à Tottenham (Nord de Londres). Au cours de leurs nombreuses sessions d’enregistrements, ils ont trouvé rapidement leur signature musicale : des sonorités à la fois étranges et rythmées. Ces musiciens ont séduit dès leur premier EP nommé « Pax », en septembre 2017. En 2019, le groupe signe avec l’éditeur J.I.M/Ninja Tune avec qui ils publient leur premier album. Leur album englobe un large éventail de genres musicaux, passant de la disco aux sons du début des années 2000, et aussi du Krautrock au New York Noise, un véritable laboratoire musical. MADMADMAD vous promet un live unique, traduisant leur volonté de permettre à leur public de s’évader le temps d’une écoute.