Le duo électro-pop parisien a fait un étrange chemin depuis sa dernière date à La Sirène, en 2018, pour la quatrième French New Wave Week et leur premier album, The Dog and the Future…
Quatre années d’accalmie, en fait, pour Clara Cappagli et Armand Bultheel, et autant de temps consacré à la reformulation artistique de leurs envies pour ne pas être condamnés de refaire la formule dansante pop et techno de leur premier single, Prettiest Virgin (2016). Pour leur deuxième album, Player Non Player, sorti en tout début d’année, Agar Agar a travaillé en parallèle à une immersion visuelle et sonore via un jeu vidéo interactif du même nom, développé par Jonathan Coryn. La scénographie de cette tournée signée Alexandre Kontini prolongera l’expérience en live. L’album, censé assurer la bande-son, est en fait une petite merveille d’étrangeté pop, de chansons emplies de fausse légèreté synthétique et brillant de mille feux poétiques et romantiques. Au milieu de cette douce euphorie sensuelle et enveloppante, où la voix suave de Clara fait toujours merveille, ça coince et ça grince, aussi, avec des rebords teintés de tristesse et de désespoir. Un disque numérique bâti comme un univers total, kaléidoscopique et surréaliste, repoussant à la fois les frontières de la pop et du dance-floor, les yeux comme fermés vers l’intérieur, sur un merveilleux monde imaginaire.

Sticky World est un duo pop autodidacte aux influences multiples allant de l’électronique (drum & bass, acid, 2step) au rock indie en passant par la culture musicale internet et l’héritage des formations « boysband ». Les chansons du groupe oscillent constamment entre la recherche de sonorités expérimentales et la simplicité des pop songs anglophones. Les rencontres virtuelles, l’alchimie inter-espèce et les vertiges de l’amour, font partie des thèmes de prédilection de Sticky World. Leur première sortie (Bits and Branches) va paraître en automne sur le nouveau label d’Armand Bultheel : Illogique Musique, en
coproduction avec Fortune Collective.