Dans la généalogie des « fils de », Arthur s’est tout de suite planqué derrière une lettre pour prendre la tangente. Débarqué avec son piano du Berklee College of Music (Boston), il y a bientôt 25 ans, avec sa voix de crooner noctambule, son physique gainsbourien et un irrésistible répertoire cabaret-jazz concocté avec son complice Brad Scott, ARTHUR H avait déjà la grande classe. Il n’a pas eu vocation à la perdre depuis. Acteur, conteur, illustrateur, peintre, butinant chez les plasticiens comme chez les poètes (Rimbaud, Vian, Glissant), il a suivi une route sensible et cultivée, avec cette modestie inspirée qui autorise tous les chemins de traverse. Avec Nicolas Repac, il a élargi sa palette sonore et revient avec un nouvel album studio juste défloré par le single « La caissière du super ». Un format pop seventies et cette voix grave qui nous ferait croire à n’importe quelles histoires.
 
Organiste du Cri de la Mouche, combo de branleurs franciliens, CAMILLE BAZBAZ aura tôt fait ensuite de construire son artisanat sensuel et roots, entre soul, rythm’n blues, reggae et quelques restes avouables de chanson française. Compagnon de route du jamaïcain Winston McAnuff, il aura vendu plus de 100 000 albums de Sur le bout de la langue (2004), beaucoup écrit et joué pour les autres, gardé quelques perles pour sa voix chaude, peaufiné sa tendresse, sa dérision et son amour du rythme qui explose en gerbes grooves sur son dernier album, Love Muzik. Ses concerts restent un grand (baz) bazar torride où tout peut arriver…