Sous l’illustre lustre de La Sirène (signé par l’artiste Florent Poujade), en cœur de salle avec le public entourant les artistes placés sous la douce chaleur de la fée électricité : voici les nouveaux concerts « Lust(re) For Live ». Soif de live, de vie, de life, and lust for life !
 
C’est le grand retour du dandy bluesman de Göteborg, après son concert avec Toni Green en 2014. Depuis, Bror Gunnar Jansson a parcouru en homme orchestre les scènes internationales, imposant sa vision fantasmatique et habitée du swamp-countryblues originel, ancré dans l’esprit du deep-south et hanté par les âmes de Charley Patton, Son House, Lightnin’ Hopkins et John Lee Hooker. Enchaînant en deux LP distincts (part 1 & 2) son troisième album, And the Great Unknown, ce précieux « frère » (Bror en suédois) poursuit sa quête radicale et esthète dans un Mississippi maudit qui n’en finit pas d’hurler à la mort.
 
Moon Gogo, duo électro-acoustique de l’insatiable Federico Pellegrini (Little Rabbits, French Cowboys) avec E’Joung Ju, virtuose nanto-coréenne du geomungo (instrument traditionnel à six cordes), voyage dans un étrange folk psychédélique de chambre, envoûtant, oriental, modal et percussif. Découverte des dernières Transmusicales, le duo a séjourné quelques jours en résidence dans nos murs en janvier dernier.
 
Dans une sorte de version solaire et caribéenne de cette musique éternellement d’aujourd’hui et d’un autre âge, William Z. Villain a brutalement débarqué du Wisconsin armé de sa National Resonator blanche à huit cordes et d’un étrange tube low-fi, Anybody Gonna Move, en signature chez le même label français que Jansson (Normandeep Blues). Relayée par un premier album au swing étrange, la musique brute et féline de WZV hybride un Bob Brozman malhabile avec un Mike Patton acoustique.