Concert Hors Les Murs à La Java des Paluches
Le jeune Alex Zhang Hungtai alias Dirty Beaches a signé avec son album « Badlands » une œuvre bouleversante. En huit titres, le Taïwanais de naissance installé à Montréal affirme un style, définit les contours d’un travail que nous découvrons imaginatif et foisonnant. Cette œuvre au noir est fortement angoissante comme l’était celle hier du groupe Suicide. Dirty Beaches, en crooner décalé n’est en effet pas sans rappeler le chanteur détraqué qu’est Alan Vega. Les boucles répétitives, les guitares surf, la voix à l’écho hypnotique, la rythmique au phrasé inlassablement répétitif pourraient faire de ces morceaux la parfaite bande son d’un film signé par David Lynch.
Invité du festival Pitchfork en octobre dernier à Paris, Dirty Beaches en duo à la scène, a confirmé auprès du public comme des médias spécialisés sa place de grande découverte indie de l’année. Son « Badlands » est de toutes les sélections journalistiques des meilleurs albums de l’année 2011.