Après sa résidence à La Sirène qui avait débouché, en mars, sur le premier concert de la tournée électrique de son album Toute Latitude, Dominique A nous revient en solo pour la sortie de La fragilité, deuxième album et deuxième volet « live » automnal de cette année décidément très particulière.

Un album acoustique, minimal et intimiste, cousu main en solitaire, dont on ne sait pas grand chose à l’heure où nous imprimons. Un album qui arrive vingt-cinq ans après la sortie de La Fossette et son travail solitaire sur un magnétophone quatre pistes avec une guitare et un micro-clavier, avec l’emblématique Le Courage des oiseaux en porte étendard de ce renouveau radical de la chanson rock en français qui continue à irriguer et influencer deux générations de groupes et chanteurs. Il serait sans doute trop facile de parler de retour aux sources, d’autant que Dominique a lui-même expliqué qu’il avait refusé cette fois de choisir entre ses envies contradictoires et antagonistes, entre intranquillité électrique et dépouillement lumineux, pulsions intimistes et maximalistes. Deux albums et deux tournées en une année qui carillonnent plutôt à nos oreilles chanceuses comme une nouvelle preuve d’un parcours remuant aussi libre qu’exigeant, en perpétuelle recherche et en constante mutation. Une seule certitude : sa présence physique, son chant intense, la poésie sensible de son écriture à l’architecture complexe, son lyrisme fragile, son engagement charismatique dès qu’il prend ses chansons à bras le corps, nous promettent un nouveau concert incandescent et flamboyant du grand Dominique A.

C’est Laetitia Velma qui assurera la première partie de ce concert. Sa pop onirique et ciselée d’influences classiques pourrait évoquer une possible rencontre entre Agnes Obel et Philip Glass.