Mais où était donc passé le chanteur sénégalais pendant tout ce temps ? Sept années sans album et autant depuis son dernier passage dans nos murs pour son album Gospel Journey, nominé aux Victoires de la musique.
Des centaines de concerts à travers le monde et une pandémie plus tard, Faada Freddy nous revient avec Golden Cage et un nouveau répertoire de titres originaux, composés en anglais et en wolof (« Massilo »). Mêmes dreadlocks, même chapeau melon et costumes cintrés. Même continuité de format pour cette splendide musique vocale et organique, entièrement rythmée par les claquements de mains et les percussions corporelles. Même voix gorgée de soul et de gospel, dédiée aux harmonies pop et aux quelques restes du rap de son groupe initial, Daara J Family. Abdoul Fatha Seck n’a rien révolutionné
de sa musique et qui donc le lui reprochera ?
Accompagné par un groupe vocal taillé pour lui et les routes à venir (Marion Cassel, Philippe Aglaé, Emmanuel Vincent, Jean-Marc Lerigab et Marin Gamet), il délivre ses messages humanistes, aussi critiques que bienveillants, évoquant la déshumanisation de la société actuelle et le futur de son continent natal (notamment dans le magnifique « Africa Nangadef » en duo avec Angélique KiDJo). Toujours entre émerveillement et conscience, émotion et légèreté, Faada Freddy fêtera son retour en apesanteur, porté par les vibrations d’une Sirène sold-out depuis longtemps.