Il remplit les salles parisiennes, cultivant tranquillement son look de dandy zazou, avec chapeau melon, canne et costumes cintrés, puis crée l’événement « live » des dernières Victoires de la musique… Faada Freddy a tout du phénomène sorti du chapeau d’un prestidigitateur de l’industrie musicale. Aucune magie marketing pourtant dans cette splendide musique vocale entièrement rythmée par les techniques du beatboxing et des percussions corporelles. Né Abdou Fatha Seck à St Louis (Sénégal), il fonde le trio Daara J Family au début des années 1990 mélangeant wolof, tradition, rap et soul et impose au monde ce hip-hop d’Afrique occidentale, couronné par un BBC World Award (2003) et des travaux avec Damon Albarn et Rokia Traoré. Sa voix de miel y fait toujours des ravages ouvrant la voie à ses escapades solo entièrement a cappella. Gospel Journey, salué par Lenny Kravitz, Imany ou Bobby Mc Ferrin, emprunte au jazz, au blues, au negro spirituals et aux mélopées africaines, pour une musique virginale et aérienne, gorgée de soul. Dans le bruit du monde, son orchestre chorale ramène le chant à son élément premier : l’air. Une pure bouffée d’oxygène.
Il invite en ouverture son amie l’actrice et chanteuse franco-sénégalaise, installée en Italie et reine du cross-over entre jazz, pop, folk, soul et rythmes cap-verdiens et latinos. Sur son nouvel album, réalisé par Jean Lamoot et Pascal Danae, Awa Ly mêle français, anglais et italien avec des guests de choix comme Ballaké Sissoko, Paco Sery et… Faada Freddy !