Depuis ce premier album d’une pop légère et fantasque, produit par Bertrand Burgalat (Chansons, 2005), Barbara Carlotti poursuit un parcours en sinusoïdale qui prend le temps des voies de traverse et des questionnements. Signée chez 4AD pour deux albums (Les Lys brisés et L’Idéal) et récupérant au passage un prix de l’Académie Charles-Cros, elle attendra ensuite quatre années pour élaborer L’Amour, l’Argent, le Vent (chez Atmosphériques), après avoir enchainé les duos, batifolant dans une piscine avec Philippe Katerine ou échangeant avec Dominique A et Kent. Six ans plus tard, toujours suractive, des side-projects (radio, cinéma, art), elle sort Magnétique, nouvel album kaléidoscopique et chimérique, entièrement bâti sur un très sérieux travail de création autour de ses rêves. Ces douze passionnantes chansons, elliptiques et sensuelles, sonnent comme une réinvention de l’esthétique pop et sonnent comme un appel au lâcher prise et au rêve général.

Depuis St Étienne, les deux frères frisés Théo et Raphaël partent à la recherche de leur Black Paradiso (version souvenir d’enfance) en mêlant habilement chanson française, électro-pop et scansion rap. Raffinée et élégante, impudique et émouvante, la quête musicale poétique de Terrenoire, tout en ombre et lumière et voyage intérieur, invente son propre territoire de mystère.

Croisée hier en tournée avec ses copains de Moodoid ou Melody Echo’s Chamber, la jeune Halo Maud née Maud Nadal signe avec Je suis une île un premier album en français, subtil et gorgé d’une pop rêveuse comme en apesanteur. Un disque qui a su conquérir le cœur du label anglais Heavenly Recordings et trouver sa place aux côtés de ses camarades de labels qui ont pour noms : Baxter Dury, King Gizzard & The Lizard Wizard, Mattiel ou Saint-Etienne… Un gage de qualité, de toute évidence.