[PRÉFACE} – Partition Musicale et Littéraire
Le rapport singulier à l’écriture au sens large anime cette première édition de Préface, ce pilote ou la culture pop croise la littérature.
Le point commun à l’ensemble de ces artistes invités tient en effet dans ce lien à l’écrit, ce rapport au texte. Écrivains, chanteurs, poètes, dramaturges, auteurs, amateurs de belles plumes, venez découvrir en scène et hors scène ces aventuriers des mots.
Ce temps fort se déroulera du 30 novembre au 11 décembre à La Rochelle. De nombreux partenariat entre La Sirène et diverses structures culturelles du territoire nourrissent cette proposition artistique.
GAËL FAYE
En mars 2020, Gaël Faye devait attaquer ses répétitions à La Sirène. Un an plus tard, il livrait enfin à nos abonnés, avec son équipe « live » (Igor « Louxor » Ramonatxo aux machines, Guillaume Poncelet au piano et trompette, Samuel Kamenzi à la guitare), un frénétique et mémorable concert de sortie de résidence. Car, au-delà du succès planétaire de son premier roman, Petit Pays, Gaël Faye reste un authentique « Fils du Hip-Hop ». Une filliation affirmée sur Pili Pili sur un croissant au beurre (2013) et les EP Rythmes et botanique (2017) et Des fleurs (2018). Avec le remarquable Lundi méchant (2020), le prolifique écrivain, poète et rappeur nous rappelle simplement l’étendue du pouvoir de ses mots, de son flow et de son talent musical. Toujours à cheval entre les cultures burundaises, rwandaises et françaises, fils métis de Bujumbura, de Kigali et de Paris, Gaël Faye nous entraîne par sa force poétique, son humanité et sa conviction, vers de nouvelles et passionnantes terras incognitas hip-hop.
OBI BORA
Obinna Igwe, dit Obi Bora, est un artiste au parcours hors normes, et au début de carrière aussi fulgurant que furent longues et douloureuses les années qui ont précédé son entrée dans le paysage musical. Depuis 10 ans, il vit en Europe, de camps en squats, de pays en pays, au rythme des expulsions.
Dans son errance, il écrit et enregistre des chansons sur un petit ordinateur dont il ne se sépare jamais. Prières du XXIème siècles, ses titres d’une liberté folle mélangent rap, soul, électro, afro pop…
Fin 2019, un musicien résidant près du squat lyonnais dans lequel vit Obi Bora le rencontre par hasard, et l’aventure commence.
Obi Bora dans son périple n’a cessé de murir intérieurement ses textes et ses musiques, à la lumière de cette expérience hors du commun, dans l’âpreté d’un exil au long court, au terme de tribulations qui dessinent le tracé d’une odyssée des temps modernes partagée par des milliers de migrants comme lui.
Son premier album, Black Prayers (sortie septembre 2021), est une turbulente et fertile confluence où s’éprennent rap, électro et afro beat, où se remémorent, pour s’en libérer, les traumas du long, éreintant périple accompli, où s’expriment les espoirs du rescapé.