Après la tournée d’Everest, douloureux album du deuil et de l’absence, les orfèvres pop wallons nous reviennent aujourd’hui au sommet avec Nocturne, cinquième album céleste, synthétique et magistral.
Toujours emmenés par les voix cristallines et les mélodies subtiles de Lionel Vancauwenberghe et Antoine Wielemans, les Girls In Hawaii ont franchi une nouvelle étape dans la maîtrise de leurs envoûtantes et apaisantes symphonies pop mélancoliques et désenchantées. Si les élégiaques arpèges de guitare n’ont pas disparu, en allant cette fois franchement batifoler du côté de l’électronica, des claviers et des synthés vintage, leur son ouaté et aérien a encore gagné en ampleur, en épaisseur, en mystère comme en rythmique dansante. Structures complexes, chansons à facettes, sonorités en miroir, réminiscence d’un Radiohead lumineux ou d’un Floyd synthétique… Appuyé sur l’esthétique scénique toujours soignée de ces aristocrates belges de la mélodie, le nouvel alliage organique pop à l’œuvre sur Nocturne nous promet un concert intense.
Menés par la voix suave de Vincent Ehrhart-Devay, les quatre parisiens de Palatine promènent leur folk-rock acoustique et leur post-rock dépouillé sur les terres sombres et tourmentées de Timber Timbre et d’Antony & The Johnsons. Un parti pris clairement assumé sur leur premier album, Grand Paon De Nuit, tout en ambiances dramatiques, entre guitares réverbérées, contrebasse et chant naviguant entre anglais et français.