Il y a deux ans, il jouait dans la Tour de Chaîne pour son grand retour, après sept années à San Pedro, en Californie, sans concert en Europe. David Ivar n’aura pas attendu aussi longtemps pour donner une suite aux trois volumes de The Portable Herman Dune (2023), anthologie qui revisitait, en acoustique, l’imposant réservoir de chansons de ce groupe qui aura été, pendant vingt-cinq ans, avec et sans son frère André, le plus beau trésor de la néofolk franco-suédoise. Avec Odysseús, seizième album, le saltimbanque lo-fi livre douze chansons intimes et acoustiques, à la fois épiques, brutes et chaleureuses. Avec les chœurs de sa femme Mayon et sous hautes influences de Leonard Cohen, John Prine et Townes Van Zandt, Herman Dune poursuit son odyssée de baladin folk américanophile, dans un magnifique voyage gourmand de ses propres rêves et mélodies.