En novembre 2014, l’atomique blonde prenait d’assaut La Sirène avec un premier album concassant Blondie et Madonna dans une féline et chirurgicale électro-pop. Après un disque d’or et une centaine de concerts, Cécile Cassel nous revient pour une semaine de résidence et la première date de la tournée de l’ambitieux deuxième album d’Hollysiz.
Conçus principalement à New York, avec un crochet par La Havane et un atterrissage final sur la côte Basque, les onze titres de Rather Than Talking (agir « plutôt que de parler ») marquent une salutaire ouverture sonore et la claire volonté d’en découdre avec l’époque. Si la langue anglaise et les compagnons de route (Xavier Caux et Yodelice) restent inchangés, le patchwork électro-rock et le travail de voix à l’œuvre sur l’album en disent long sur les quatre années d’évolution de la demoiselle. Influences hip-hop (The Skins, le Rapture Luke Jenner), apport de rythmiques latino et reggae, fascination pour l’exubérance du dancefloor… Et surtout, immersion dans un temps qui a vu l’élection d’un président américain misogyne et le retour salvateur du combat pour le droit des femmes. « Le collectif va nous sauver » glisse-t-elle avant d’envoyer le très dance Fox, la pop calibrée d’Unlimited, les chaloupes de Cuban Mood et les chœurs emphatiques de Rather than talking. Hollysiz est à l’attaque, dans l’urgence de la scène, l’exaltation d’un rythme commun et l’exultation du partage.