Débarquée comme une tornade et un phénomène scénique, il y a dix ans, auréolée de sa glorieuse filiation et couronnée aussitôt d’une double Victoire de la musique (album et scène en 2010), Izia Higelin a largement eu le temps de faire ses preuves depuis, passant de son image d’adolescente intense, frondeuse et rebelle à la Janis Joplin, à un véritable statut d’artiste, digne de son autre libertaire modèle, Patti Smith.
Au cinéma, elle explose dès son premier film, remportant le César du Meilleur espoir féminin pour Mauvaise fille (de Patrick Mille, en 2013), juste après une troisième Victoire de la musique pour son deuxième album en anglais, So Much Trouble (2012). Quelques dents grincent, d’autres crient au génie. Mais Izia s’en balance et poursuit sa balade à un train d’enfer, tout à sa fureur de dire et de vivre.
Elle quitte ses références rock seventies pour l’électro et la pop, virage soigné en français sur La vague (2015). Au Printemps de Bourges, cette année, elle monte sur scène avec ses frères Arthur et Ken pour un bel hommage à leur père, alors qu’elle est au travail sur un quatrième album, Citadelle. Douze chansons qui poursuivent ses investigations électro- pop, entourées de Xavier Caux (Hollysiz) et Bastien Burger (The DØ) et seront juste dans les bacs pour son passage à La Rochelle.
En résidence dans nos murs juste avant sa tournée, elle fera la première date de cet « IZIA Tour » à La Sirène.