vendredi 04 novembre 2016 – H

JAIN + NAYA

TA : 24 • TR : 25 • PT : 27 • SP : 30 • TU : abonné plein reduit sur-place

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Cette Jeanne là (prononcez « Jane ») a déboulé dans les charts avec toute l’aisance de ses 24 ans, roulant en apesanteur dans les airs au-dessus de son public, à l’intérieur de sa bulle de plastique transparente, comme elle l’a fait sur tous les festivals d’été. Libellule espiègle ou papillon aux ailes cousues d’or, son premier album Zanaka, « révélation » aux dernières Victoires de la musique, a été certifié or en moins de quatre mois, puis platine, sur la lancée de l’unique single, le scintillant, sautillant et diablement efficace Come. Repérée et coachée par Maxim « Yodelice » Nucci depuis six ans, la jeune toulousaine grandie en expatriée au Congo et à Abu Dhabi, est au cœur de cette génération hybride qui fait valser les étiquettes stylistiques, aussi à l’aise en hip-hop qu’en électro-pop, en reggae-dub qu’en afro, citant Oumou Sangaré, Fela Kuti ou Miriam Makeba dans ses influences. Malgache par sa mère, Jain se balade dans le patrimoine world avec la légèreté consciente d’un Damon Albarn et la grâce juvénile des sœurs Ibeyi, entre comptines tribales et pop-funky glissant vers la transe, nomade par nécessité et syncrétique par l’évidente obligation de faire cohabiter Amérique, Afrique et Europe. Sur son album, elle pose en Shiva gainée d’une robe noire et blanche très Swinging London, agitée en pause, sereine en mouvement, comme sa musique transgenre et fédérative qui fait déjà le lien entre les générations.