Vingt ans déjà que le virtuose acoustique Australien laboure les terres du folk, du bluegrass, du blues et du rock, avec ses hymnes imparables, ses shows funky et les longs jams live de son power trio. Multi-instrumentiste brillant (guitare, banjo, lapsteel), adepte du picking, des accords ouverts et de la slide, un temps vu comme une sorte de réponse océanienne à Ben Harper, ce hobo écolo et indépendant est passé par l’université de Perth et l’école de la rue, avant de trouver le mix idéal pour ses ballades world atmosphériques, ses virées folk groovy et ses embardées country rock. Il faudra attendre Sunrise Over Sea (2004), troisième album, pour que sa popularité grandissante dépasse l’Australie (où il est une star) pour gagner les États-Unis et l’Europe.

Si son succès discographique et scénique ne s’est jamais démenti depuis, il n’avait pas donné signe de vie depuis les refrains taillés pour les stades de Flesh and Blood (2014). L’an passé, Home signait son retour en grande forme. Un disque éclectique où l’usage inhabituel de boites à rythme, de beats hip-hop et d’électronique, se mêlaient habilement à sa folk-pop, occidentale et tribale. Avec ses fidèles Byron Luiters (basse) et Grant Gerathy (batterie), John Butler sait transformer n’importe quelle scène en brûlot intense où son folk-blues-country exprime toutes les peines, les tensions et les joies de l’existence.