C’est avec un plaisir sans cesse renouvelé que La Sirène ouvre à nouveau ses portes au La Rochelle Jazz Festival et lance cette manifestation avec l’un des plus rayonnants chanteur soul et funk de sa génération, l’américain José James.
Avec douze albums au compteur depuis The dreamer (2008), l’autre petit génie de Minneapolis n’en finit pas de bâtir des ponts entre jazz, rap, soul, funk, pop et rock. En curieux touche-à-tout, ce crooner de la génération hip-hop aborde les temps modernes en ne se fixant aucune limite de style. Après un bel hommage à Erykah Badu (On & on, 2022), José James revient aujourd’hui sur son année de naissance avec l’album 1978. Interrogation musicale autant qu’hommage politique à cette période d’intense fusion afro-américaine de soul, de rythm’n blues, de reggae, de disco, de rock, de funk et d’afrobeat, ses compositions n’hésitent pas à faire référence aux récentes exactions racistes qui pourrissent toujours la société nord-américaine. Jamais avare d’hommages aux grands noms de la musique noire (Billie Holiday, Bill Withers, Marvin Gaye, Prince, Stevie Wonder) il s’autorise ici une magnifique et faussement douce relecture de l’époque qui nous emmènera en scène avec O’Mitchell Henry (claviers), Yves Fernandez (guitare basse) et Jharis Yokley (batterie), dans le cœur battant d’une hip-soul funky à la fois contemporaine et atemporelle.