dimanche 20 novembre 2016 – H

KEVIN MORBY + MEG BAIRD

TA : 12 • TR : 13 • PT : 15 • SP : 18 • TU : abonné plein reduit sur-place

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Après un très beau diptyque folk consacré à New-York, le Texan Kevin Morby nous revient avec une magnifique carte postale pop-rock envoyée depuis sa nouvelle villégiature dans la campagne angelenos, assis au piano à la recherche d’un fantasme de Laurel Canyon. Echappé de Woods et du punk-rock de The Babies, toujours coincé à 27 ans dans son placard mental entre Leonard Cohen, Neil Young et Bob Dylan, avec une arrière-salle dédiée au Velvet, il s’impose avec son troisième album comme l’un des songwriters les plus tranquillement doués de sa génération. Enregistré à Woodstock (rappelons que Morby avait participé à The Complete Last Waltz, hallucinante reconstitution en trois heures de scène de la mythique dernière performance de The Band filmé par Scorcese), son dernier album regorge de cordes altières, d’une belle section rythmique à la basse vibrante, de chœurs féminins et de trompettes mariachis… On y croise l’ombre de Bill Callahan (Smog), les routes empruntées par son ami Kurt Vile et plus généralement les chemins poussiéreux de tous les baladins folk nord-américains. Entre classicisme sophistiqué et brusques embardés fantaisistes, foutrement adroit et inspiré, capable de ressusciter en deux accords et sans aucun revivalisme les fantômes des années d’or, Kevin Morby impressionne en douceur, sur le timbre de cette voix aussi souple que rassurante.
 
Guitare folk et voix aérienne pour Meg Baird, artiste basée à San-Francisco et signée sur le très bon label Drag City. Grands espaces et americana pour un moment plein de poésie.