Après Konono, Spoek Mathambo et le Bantu Continua Uhuru Consciousness (BCUC), au cœur de l’incroyable créativité musicale hybride d’un continent africain en perpétuelle ébullition sonore, voici le collectif congolais Kokoko! et son étonnante techno bricolée, récupérative, distordue et lo-fi.
Depuis leur quartier de Ngwaka et de Lingwala, dans le ghetto de Kinshasa, ces artistes et performers commencèrent à fabriquer leurs instruments à partir de matériaux de récupération. Puis, pour déjouer les fréquentes pannes de courant de la capitale congolaise, à envisager leur utilisation acoustique, jusqu’à abandonner complètement tout instrument traditionnel au profit de cette fabrique à sons imaginaire, multidisciplinaire et collaborative. « C’est tous ces manques qui rendent notre musique puissante » résume le chanteur et performer Makara Bianco. Rencontre de l’art brut et contemporain, de la techno, de la performance et des inventions bricophonistes, affirmant qu’on peut faire de la musique à partir de tout, Kokoko! s’est associé au producteur français de raptronica, Débruit (Xavier Thomas), pour mettre en forme ces sonorités bluffantes. Mais ne nous y trompons pas. Loin de l’anecdotique et de l’exotisme, Kokoko! invente une authentique musique de club, puissante et furieusement funky, une transe typiquement congolaise, mix explosif de rythmes tribaux et d’afrotronic qui explose sur leur nouveau EP, Liboso (chez Transgressive).
C’est à Folamour et à sa house électro sur dansante que nous confierons la conclusion de cette soirée partagée entre La Sirène et l’équipe du Roscella Bay Festival.
L’habillage musicale tropical de la soirée sera assuré par AmZo du Coconut festival crew !