On se souvient du choc provoqué, il y a plus de dix ans, par l’album Congotronics. Konono N°1 quittait d’un coup Kinshasa pour prouver aux oreilles occidentales qu’un orchestre électrifié de likembé (ou sanza) pouvait propulser la tradition congolaise sur les terres de l’électronica trash, de la proto-éléctro, du krautrock et du dub halluciné de Lee Perry. Le système d’amplification bricolé pour les musiciens générait ses propres distorsions, créant un son unique, à la fois furieusement moderne et totalement roots. Depuis, la tonitruante formation a parcouru la planète et s’est récemment arrêtée à Lisbonne pour retrouver le producteur d’origine angolaise, Batida (alias Pedro Coquenão), nouveau sorcier de l’afro-beat et de la bouillonnante scène lisboète. La région Bakongo, sise à cheval entre le Congo et l’Angola, berceau à la fois des membres de Konono N°1 et de tout le travail rythmique de Batida, n’aura jamais autant fait de potins sur la carte du monde.
Dédié à l’afro-électronique, le collectif et label parisien Mawimbi s’invite logiquement en live pour une célébration rituelle tribale, entre bass-music, afro-beat et transe, sur un dancefloor brûlant comme le désert de Kalahari. Après leur prestation live remarquée aux dernières Transmusicales et préparée dans nos murs à La Sirène, le retour de Mawimbi est très attendu !