Bombardés finalement « futur du rock français » et « portraitistes d’une génération » à la faveur d’un deuxième album aussi foutraque qu’implacablement malin, les six parisiens de Biarritz, Marseille et Bretagne surfent sur un engouement qui a dépassé l’énorme buzz amorcé par Psycho Tropical Berlin (2013) et sa Victoire de la Musique.
De ce premier album de synth-pop dingo, bricolo et totalement décomplexé, au carton plein de mystère aujourd’hui, les ingrédients restent pourtant les mêmes. Mélangez Siouxsie, Taxi Girl et Kraftwerk avec quelques pages oubliées d’un cahier d’écolier yéyé. Ajoutez un peu de Velvet et de teenage-surf, beaucoup de synthé cold-wave et d’Ennio Morricone psychédélique. Allongez avec un zeste de phrasé hip-hop et de spoken word à la Fauve. Saupoudrez enfin de quelques épices aux réminiscences de Jacno, Marie et les Garçons et Katerine. Laissez cramer le fond de la casserole en allant boire quelques bières sur le Canal St Martin.
Au retour, il y aura La Femme, soit un bloc de rengaines insolites bousculant sans vergogne les codes en vigueur. Une collection de chansons finement subversives, de joyeuses et dansantes ritournelles délétères, portées par les voix détachées de Clémence Quélennec, Marlon Magnée et Sacha Got, pour un grand moment de pop malicieuse en concert.
Habillage Musical : Johnny Bionic