43 années de carrière, une petite dizaine d’albums, le double de 45 tours, une traversée du désert, un surnom « Little JB » tant la ressemblance vocale et physique avec le Godfather est grande et un retour en grâce : une consécration… Enfin, me direz-vous ! Après 43 années passées sur les routes, balloté de labels en labels (Desco, Daptone, Soul fire), tributaire de la mode musicale (Martin Solveig l’a embauché pour certains de ses tubes) et des médias, Lee Fields semble s’être accommodé de cette injustice.

Son remède tient sans doute à son talent. Depuis son époustouflant « Let’s groove on » cuvée 1999, il a pris pour habitude de ne sortir que des albums essentiels. 2002 : «Problems », 2009 : « My world », 2012 : « Faithful Man »… La discographie de « Little JB » ne laisse pas de place au doute : il est définitivement « le roi de la soul music ». Là où d’autres revendiquent « I need a Dollar, a Dollar is what i need », Lee Fields chante « Ladies, you can take a broken heart and make it a new again », une certaine idée de la richesse des hommes… et de leur grandeur d’âme ! Soul power !

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