vendredi 16 février 2018 – H

LES NUITS DE L’ALLIGATOR : LES FILLES DE ILLIGHADAD + ALTIN GUN + KEPA

TA : 15 • TR : 16 • PT : 18 • SP : 21 • TU : abonné plein sur-place reduit

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Pour cette treizième édition du frenchy festival itinérant (septième à La Sirène), l’alligator noctambule a toujours sa place dans le bassin de La Pallice, pour une soirée blues iconoclaste, naviguant du Niger à la Turquie, des Pays-Bas à la France.

Originaires d’un petit village au cœur de l’Aïr nigérian, Fatou Seidi Ghali et ses cousines Alamnou Akrouni et Mariama Salah Assouan ont propulsé en une année le blues touareg dans une douce et hypnotique cure de jouvence féminine. En deux albums (chez Sahel Sounds), Les Filles De Illighadad ont imposé leur style lancinant et tranquille, dans une sorte de mirage africain minimaliste du Velvet Underground. Le monde se met à l’heure du girls band tamasheq, avec un premier set dédié au «tendé», musique pastorale traditionnellement chantée par les femmes et un second plus «électrique» épaulé par la deuxième guitare d’Ahmoudou Madassane (croisé aux côtés de Mdou Moctar).

Révélation des dernières Transmusicales, le combo hollando-turque du bassiste Jasper Verhulst se plonge dans la bouillonnante scène psychédélique stambouliote des années 1970. Avec Merve Dasdemir (chant) et Erdinc Yildiz Ecevit (voix, saz), Altin Gün brasse musique traditionnelle turque, rock et funk, pour un hommage sincère et vibrant qui réinvente avec nostalgie le blues dansant du Bosphore.

Une guitare resonator, un harmonica, une stompbox. Cet ancien skateur professionnel sous le nom de Bastien Duverdier, reconverti à la musique, s’est approprié en un tour de main le vocabulaire du country blues et du rock’n’roll originel. Avec ses airs de Pierrot Lunaire à moustache à la Jonathan Richman mâtiné de Fred McDowell, Kepa créé en one man band un « white blues » transgressif, en équilibre instable.