Derrière le carton du single Manu Chao, les 80 000 exemplaires de Never trust a guy avaient propulsé accidentellement au rayon des découvertes grand-public le plus vieux groupe punk-alterno de France. Soit plus de trente ans de carrière, si le terme a une quelconque signification pour ces vieux briscards de la cause. Mais voir Didier Wampas débarquer sur les ondes radios, les plateaux télé et les salons cossus des Victoires de la Musique, aura certainement été la meilleure façon d’entamer le nouveau siècle en francophonie. Entre rimes délibérément pauvres et citations yéyé, j’m’en foutisme punk et esprit rock’n’roll second degré et autodérision, mais véritable amour de la chanson, Les Wampas sont l’honnêteté incarnée et certainement l’un des meilleurs groupes de scène d’ici. Toujours avec la guitare de l’ex Dogs Tony Truant, mais sans Philippe Almosnino (pourtant sur la photo) parti chez Johnny et remplacé par Eric Starczan, le casting de la tournée de ce onzième album promet de grands moments de puissance. Après sa tournée solo avec Bikini Machine, puis son projet «familial» Sugar & Tiger, l’immense frontman Didier, jeune retraité de la RATP, remonte dans sa locomotive Wampas pour notre plus grand bonheur.