C’est la moitié des Last Shadow Puppets que nous accueillons en solo à La Sirène. Avec son pote Alex Turner (Arctic Monkeys), les deux dandys britanniques ont réalisé, en deux albums d’un side-project baroque et inspiré (The Age of the understatement, 2008 et Everything you’ve come to expect, 2016), une profession de foi essentielle dans l’histoire de la pop anglaise de ce début de siècle.

Avec son accent de Liverpool à faire passer George Harrison pour la Reine d’Angleterre, Miles Kane nous revient avec son cinquième album, One man band, solo teigneux et acéré. Laissant de côté les références Northern Soul à l’œuvre dans Change The Show (2022) et passant en mode Guitar hero assénant ses hymnes imparables, il fonce comme un petit bolide énervé sur les terres des Libertines ou des Strokes. Égrainant quelques balades de crooner dont il a le secret, il se relève d’un coup du canapé où il traînait avec sa guitare acoustique, pour nous balancer ce magnifique album de branleur, bourré d’énergie brute et recelant paradoxalement ses textes les plus intimes. God bless Miles Kane !