Plongeant à nouveau tête la première dans la soul et le rhythm’n blues des fifties et sixties, le trentenaire californien tente toujours de ramener à la surface du monde moderne, les plus belles heures des carrières de Van Morrison, Ray Charles ou Johnny Guitar Watson. Bien moins déconnant qu’Har Mar Superstar, mais aussi fervent collectionneur de vinyles, le crooner aux faux airs de Buddy Holly, avec ses lunettes de premier de la classe et ses cheveux gominés, a vite été remarqué par Hanni El Khatib qui le signe en 2011 sur son label Innovative Leisure.
Il continue depuis d’écrire des classiques incontournables à l’orchestration millésimée, entre jazz et rock’n’roll, slow et groove, baigné dans la fiévreuse naïveté de ces Trente Glorieuses où tout semblait possible… Produit en analogique et bandes magnétiques par Paul Butler (Michael Kiwanuka, St. Paul and the Broken Bones), ce quatrième album n’a pourtant rien de nostalgique. L’urgence, l’énergie, la conviction, la précision et le son renversant de cet improbable métissage collector rappelleraient plutôt les travaux du label Daptone, sur la Côte Est.

Bien trop doué et subtil pour se laisser grignoter par le simple revival, Nick Waterhouse trace juste une merveilleuse route empreinte de maîtrise et de classicisme roots.

C’est le quartet du nord de Londres, The Roves qui ouvrira la soirée. Belles guitares, sens mélodique et pop lumineuse au programme.
Enjoy !