Les turbulents suisses de Puts Marie sont de retour après six années de silence (et de travail théâtral), toujours emmenés par la voix brisée et la flamboyance foutraque de leur chanteur Max Usata et la renommée de leur performance travestie. Leur rock «bizarre» et déglingue ouvre la boîte à outils pour transformer tout style sérieux en un bricolage aussi ironique qu’urgent et puissant dans un cabaret vénéneux où Brian Molko danse une java psyché-punk au bras de Tom Waits.
 
Après Steve Albini à Chicago pour l’électrique Off the Map, Renaud «H-Burns» Brustlein s’est envolé pour Los Angeles et les studios de Rob Schnapf (Beck, Elliott Smith). Dans cette quête américanophile du son parfait, il a trouvé sa terre promise avec ce Night Moves mélancolique et Springsteenien en diable, comme si après sa collaboration avec l’immense Chris Bailey (The Saints), le single parfait Nowhere To Be installait enfin H-Burns dans l’histoire.
 
Après Chelsea, Melville et La Guardia, la dernière incarnation musicale de la plume Emmanuel Tellier (Inrocks, Télérama) se nomme 49 Swimming Pools, quatuor haut de gamme d’une pop ligne-claire et onirique qui tient la dragée haute aux auteurs.

Le duo arty-punk canado-helvétique Peter Kernel (Aris Bassetti et Barbara Lehnhoff) poursuit sa route magnétique et bringuebalante sur les traces d’un Pavement pop-post-rock.