Né à Kinshasa, Youssoupha Mabiki ressemble à une figure tutélaire du rap intello français, un taulier militant de la rime formé à l’université et revendiquant sa double culture. Un grand-frère conscient et engagé, mais qui aurait opté depuis longtemps pour la paix, l’amour, l’unité et une bonne dose de fun et de positivité. Sorti de l’underground avec À chaque frère (2007), premier solo en or et riche de prestigieux featuring, il touchera le jackpot de la platine avec Noir D (2012). Ce fils d’une légende de la rumba congolaise chante parfois en lingala, continuant à représenter la négritude césairienne de cette France d’ailleurs, en fustigeant au passage l’argent roi et les violences policières. Sur son cinquième album, Polaroïd Experience (2018), sans doute le plus intime, introspectif, spontané et nostalgique de sa discographie, il raconte en filigrane et en sons, installation à Abidjan, retours à Kinshasa, évolutions de l’âge et de la paternité…

En parallèle de cette nouvelle tournée, il a imaginé cette version alternative et intimiste avec piano (Manu Sauvage) et violoncelle (Olivier Koundouno), mettant en valeur la plume acérée de l’un des meilleurs auteurs du rap français.

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Le festival SHAKE LA ROCHELLE se tiendra du 8 au 30 nov. Toute la programmation sur : www.shakelarochelle.com