vendredi 28 octobre 2016 – H

THE DIVINE COMEDY + LISA O’NEILL

TA : 23 • TR : 24 • PT : 26 • SP : 29 • TU : abonné plein reduit sur-place

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Six années que Neil Hannon n’avait pas donné signe de vie. Un silence d’une longueur inhabituelle, en forme de déplaisante éternité nord-irlandaise, enfin brisé par le single parfait Catherine the Great, soit « le tube de l’été le plus historiquement inexact » selon son auteur pince-sans-rire, annonciateur de Foreverland, onzième album d’une carrière de bientôt trente années. Et l’on replonge immédiatement avec délectation dans l’univers sucré de ce songwriter d’exception, arrangeur éternellement pointilleux, crooner symphonique à l’humour pétillant, dandy pop passionnant qu’une génération jura un jour de suivre jusqu’au bout du Paradis ou de l’Enfer de sa Divine Comedy. Car il fut un temps où ce garçon représentait rien de moins que la quintessence mélodique de l’esprit de Ray Davis et de la classe ornementale dans l’univers de la British Pop. S’il n’est plus un ovni ou un outsider dans l’ancien pays de la guérilla Blur/Oasis, au fond, rien n’a fondamentalement changé, même si chacun de ses albums apporte son lot de surprises, de couleurs et d’ambiances, mélancoliques, nostalgiques ou subtilement dansantes selon l’humeur du garçon. On y revient toujours pour la douceur veloutée de la voix et l’artisanat d’art de ses compositions atemporelles. Neil Hannon mérite d’être une institution, une salle d’apparat en velours et or aux étages de l’illustre château de la pop anglaise traditionnelle.
 
Neil embarque dans ses valises sa toute jeune compatriote Lisa O’Neill. Une entrée en matière pleine de douceur avec la guitariste chanteuse dont la folk et les ballades soulignent subtilement ses origines irlandaises.