Nos fidèles Marie et Lionel Limiñana ne pouvaient rester longtemps éloignés de La Sirène. Ils sont de retour avec un nouvel album, De Pelicula, coécrit et coréalisé en ping-pong pendant le confinement avec le DJ/producteur pionner français de l’électro, Laurent Garnier. L’amitié entre les Perpignanais de toujours et le Provençal d’adoption prend ici la forme d’un incroyable road-movie sonique, d’un fiévreux roadtrip conceptuel racontant l’histoire de Juliette et Saul. Un disque ondulant, primal et hypnotique, en forme de comédie dramatique psychédélique qui concasse à grands coups de fuzz, de distorsions et de beats primitifs, la tradition romantique d’À Bout de Souffle, Sailor et Lula ou Melody Nelson. Dans ce paysage sauvage de western et de sketches à l’italienne dédiés au krautrock de Can, où l’on croise Bertrand Belin, Eduardo Henriquez ou Ivan Telefunken (guitariste du Bel Canto Orquestra de Pascal Comelade), l’humour flirte en permanence avec la mélancolie. Cette rencontre jouissive, sauvage et totalement réussie du psychédélisme et des textures électroniques, sera défendue en scène par les seuls Limiñanas.

Est il toujours pertinent de jouer du Rock & Roll quand on a 20 ans au XXIe siècle ? Trois 45 tours et ce nouvel EP, “Burning House”, plus tard, les Howlin’ Jaws nous crient que oui, c’est bien dans les vieux plats qu’on cuisine les nouvelles bombes atomiques.
Depuis leurs premiers concerts à Paris il y a une dizaine d’années, les Howlin’ Jaws sont devenus une légende urbaine – et bien au-delà du périph. Sexy comme Elvis en 55, avec les mélodies de la pop 60’s anglaise et l’énergie tranchante du garage-rock américain. La magie est enfin capturée par le trio dans un premier album très attendu, et qui tient toutes ses promesses.