Au panthéon de la musique bizarre, dadaïste, facétieuse, provocatrice et terriblement intelligente, le collectif américain occupe une place unique depuis cinquante ans, seule alternative crédible aux Beefheart, Zappa, Faust, et influences célébrées des Devo, Ween, Pil, Primus, Yello, John Zorn, Sonic Youth…

Baptisé lui-même le « groupe inconnu le plus célèbre du monde », toujours caché derrière l’anonymat de leur costume (le smoking, le haut de forme et le masque d’œil géant restant leur incarnation la plus connue), le collectif d’activistes cryptiques a systématiquement interrogé, détourné et déconstruit tout ce qui pouvait l’être dans la grande production de la culture populaire occidentale, musique et religion en tête. En 1979, Eskimo, concept album sur la vie des Inuits, présentait d’étranges détournements sonores pour dénoncer la vision occidentale des cultures dîtes primitives. L’année suivante, The Commercial Album offrait quarante morceaux « pop » d’une minute au format des jingles de spots publicitaires… Quand Duchamp rencontre les Beatles, en somme.

Avec une trentaine d’albums live et le double en studio, des dizaines de créations mêlant vidéo, graphisme, multimédia, cinéma, théâtre et performances, toujours débordant d’activité, The Residents poursuit inlassablement ses recherches sur les formes non-conventionnelles de musique et reste une référence absolue pour trois générations d’agitateurs de l’avant-garde rock. Immanquable.

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Dès 19H au club, découvrez le cabinet de curiosité dédié aux Résidents (affiches, pochettes vinyl & cd, vidéo…) proposé par Toryep. Plasticien, fin limier des musiques transversales, il assurera également l’habillage musical de la soirée.