L’électronica de William Rezé ne serait-elle finalement qu’un moyen souple et commode de voyager, à l’intérieur comme à l’extérieur, en réglant ses comptes avec les possibles de l’art sous le nom d’emprunt de ce mammifère tigré de Tasmanie ?
Après Transsiberian (2015), premier album enregistré à bord du mythique train reliant Moscou à Vladivostok, étrange bande-son douce, percutante et gorgée de ritournelles numériques, Thylacine est en route pour l’Amérique du Sud. À bord d’une caravane Airstream de 1972, transformée en studio alimenté à l’énergie solaire, il roule sur la Cordillère des Andes, à travers ses paysages désertiques et lunaires, ses canyons multicolores, ses dunes de sable et ses forêts de cactus géants. Un road‐trip en solitaire et studio nomade nourrissant la puissance hypnotique de nouvelles compositions qu’il envoie depuis quelques mois comme de magnifiques cartes postales musicales en images (The Road, Purmamarca…). Le journal de bord d’un voyage créatif comme métaphore du parcours spirituel solitaire que peut être la composition musicale ? En résidence en janvier dans nos murs pour peaufiner cette nouvelle tournée baptisée Roads Vol.1, Thylacine et sa méticuleuse électro de haute voltige vont nous plonger dans cette aventure unique.
En ouverture et découverte, l’électro-pop intimiste, planante et sophistiquée de Jaffna, duo créé à Oslo par un pianiste classique sri-lankais (Bravin) et un cuisinier français (Stan), aux deux premiers EP signés sur le label de Thylacine (Intuitive Records).
