Depuis Londres et Nottingham, en vingtcinq années d’activité, la bande du charismatique crooner Stuart Ashton Staples a toujours représenté la quintessence d’une certaine classe rock. Un lyrisme noir et une beauté mélancolique érigée en art de vivre sur des musiques lumineuses et tristes, oscillant entre Nick Cave, Leonard Cohen et John Barry.

Orfèvres dans l’art de la délicatesse orchestrale et du songwriting aérien, taillant un costard d’élégance aux modes en restant fidèles à leur mélange de soul susurrée, de new-wave anémiée et de folk gothique, Stuart Staples, David Boulter (claviers) et Neil Fraser (guitare) ont enregistré depuis 1992 onze albums studio, huit musiques de films pour Claire Denis, des dizaines de créations pour les arts plastiques, le cinéma, la danse et le théâtre… et trois albums solo du chanteur installé dans la Creuse depuis quinze ans.

Pour la sortie de son nouvel album, No Treasure But Hope, Tindersticks, trésor de raffinement oscillant entre fragilité élégiaque, suspension savante et romantisme sombre, sera pour la deuxième fois sur la scène de La Sirène.

Découvert en duo avec le guitariste Naïm Amor, alors qu’ils étaient encore installés à Tucson, Arizona, en frère d’arme de Calexico, Thomas Belhom aura creusé depuis en solo (sept albums) son art des percussions, des batteries aériennes, des textures et des rencontres iconoclastes. Son long compagnonnage avec Stuart Staples (trois albums) et les Tindersticks (l’album The hungry saw et sept années en tournée) ouvrait logiquement au frenchy les premières parties de la tournée.