Dans les grands petits groupes de l’international du rock-psyché, les Brightoniens de Toy sont en train de prendre une place à part, dans un compromis so british entre Felt et Syd Barrett, les White Rabbits et le psy-folk seventies. Bien trop « pop » pour aller grossir l’armée des Californiens lysergisés, bien trop dandy pour froisser leurs costards dans des garages bouges chevelus de troisième zone, ils continuent à traquer la déviance noisy, la trans krautrock et les climats délétères cold-wave, sûrs de leurs goûts et délicatement planqués derrière la diction altière et dégagée de Tom Dougall. Soutenu depuis leur début par leurs aériens parrains de The Horrors, et après une collaboration remarquée avec Bat for Lashes (Sexwitch), Toy poursuit sa navigation entre brusque fureur shoe-gaze, indolence surf et décollage à la Mercury Rev. Sur leur troisième album, Clear Shot, poussant à nouveau d’un cran l’hypnotique machine à remonter le temps, le quintet a encore gagné en maturité et en confiance. Ils savent désormais aller à l’essentiel, sans perdre pour autant ce sens de la dérive et du dérapage contrôlé qui les dédouane d’une scène passablement encombrée par les copistes transis.
 
Le duo familial, fille et garçon, de Ropoporose a une sacrée classe. Leur musique inspirée par le rock et la pop indé a du caractère et de la singularité. Leur nouvel album à sortir sur l’excellent label Yotanka, montre à nouveau un groupe racé sous l’influence d’une pop « tubesque » et pleine d’électricité.