À son habituel rythme stakhanoviste d’un album par an, le désormais trentenaire lâche cette fois en pâture les bouillonnantes, délicates et fougueuses dix-neuf chansons de Freedom’s Goblin. Dans cette complexe circonvolution harmonique et distordue dédiée au concept de liberté, Ty Segall brasse, sans filtre ni filet, toutes les références et styles qui ont nourri sa foisonnante inspiration depuis dix ans. Finalisé au hasard de ses plannings de tournée, dans cinq studios différents (Los Angeles, Chicago, Memphis) et avec autant de producteurs (dont des retrouvailles avec Steve Albini), l’album est un riche et passionnant voyage haut en couleurs, malaxant vintage pop West Coast et fuzz, garage-rock et funk, psyché-punk et free-jazz, folk-rock et épaisse sauce Black Sabbath.
Du Texas à Seattle, les trois Night Beats ont tranquillement pris leur place dans la foisonnante nébuleuse du psyché-rock US avec un troisième album parfait (Who Sold My Generation) et des tournées réverbérées et électriques avec le Black Rebel Motorcycle Club.
Ancien leader des bruyants Sic Alps et d’une multitude de groupe lo-fi de San Francisco (dont The Peacers produit par Ty Segall), l’activiste vétéran Mike Donovan prend les claviers pour son deuxième album solo.