Dans la galaxie intersidérale de la scène psychédélique garage rock californienne, chaudement aimantée depuis quelques années par les activités soniques, Thee O Sees et autre Ty Segall – qui a d’ailleurs ouvert les portes de son label God ? à nos quatre Angelenos pour leur premier EP – Wand crépite aujourd’hui de mille feux lysergiques de sa « baguette » magique. Sur l’éclaté, jouissif et très rock Golem, nos cancres teenage se sont mis au travail, méthode et bréviaire en main, pour sagement arracher les pages et les recoller ensuite dans un ordre aléatoire. Bastonnant la tradition des guitares fuzz, des claviers vintages et du sitar en orbite avec leurs idées saugrenues et leurs mélodies taillées pour la mémorisation immédiate, Cory Hanson, Lee Landey, Evan Burrows et Daniel Martens frappent très fort à la porte de la renommée. Celle du meilleur band actuel de psyché-rock de la Côte Ouest. Autrement dit, de la planète actuelle et à venir.
Depuis Bordeaux et bientôt 10 ans, les trois Mars Red Sky concassent Led Zeppelin et Black Sabbath au pilon psychédélique, pour inventer un stoner mélodique ancré dans le groove 70’s. Ni passéiste bon teint, ni antiquaire old school, la bande de Julien Pras (autrefois croisé chez les très pop Calc) est passée maître dans l’art du laminoir fuzz tendance réverbération à très long ressort et rouleau compresseur sursaturé. Voix aérienne, tuning de guitares spatiales, rythmique lourde à la Sabbath et envolées à la Airplane au milieu de la lave qui crépite : le ciel rouge de ces Martiens peut facilement nous tomber sur la tête.